INTERVIEW : Brandon Loupos parle du BMX après une blessure, de la motivation et de ce qui compte vraiment après les Jeux olympiques.

Brandon Loupos est l'un des meilleurs pilotes de BMX freestyle d'Australie et il est généralement l'un des trois à monter sur le podium lors d'une compétition. Malheureusement, lors des championnats du monde UCI de BMX en France, il s'est déchiré le ligament croisé antérieur, ce qui l'a empêché de participer à l'épreuve de BMX des Jeux olympiques de Tokyo. Brandon est l'un des athlètes les plus talentueux et, sans aucun doute, l'un de ceux qui travaillent le plus dur sur le terrain. Nous avons donc voulu lui poser quelques questions pour aider la prochaine génération à comprendre ce qu'il faut pour devenir l'un des meilleurs ! -DD


DD : Quelle est votre routine quotidienne avec le BMX et le fitness ?

Brandon: C'est plutôt complet - principalement une séance de gym et une séance d'équitation tous les jours, 4 à 5 jours par semaine. Parfois, les séances de gym ont lieu après l'équitation, mais la plupart du temps, elles ont lieu avant ! Les séances de gym durent une heure ou deux et les séances d'équitation durent de 2 à 4 heures, alors certains jours sont épuisants, mais j'adore ça.

DD : Combien d'heures par jour faites-vous de la moto et avez-vous une routine fixe ?

Brandon : Lorsque nous utilisions la boîte à chaleur, c'était en moyenne deux heures par jour. Certains jours, c'était plus long, en fonction de ce que je ressentais.

DD : Mentalement, comment surmontez-vous votre peur de faire des tours qui vous effraient ? Y a-t-il des tours que vous avez bien réglés mais qui vous rendent encore nerveux à chaque fois que vous les faites ?

Brandon : C'est plus facile à dire qu'à faire, c'est certain - il s'agit surtout de croire et de se faire confiance pour savoir exactement ce que l'on fait. Tant que vous croyez que vous pouvez le faire, c'est le plus important. 

DD : Les blessures font malheureusement partie du sport, et vous vous êtes récemment déchiré le ligament croisé antérieur lors des qualifications pour les Jeux olympiques de Tokyo. Vous avez toujours été une personne positive, comment gérez-vous ce contretemps et quel conseil donneriez-vous à d'autres personnes qui doivent faire face à des blessures à des moments cruciaux ?

Brandon : J'ai des bons et des mauvais jours. Certains jours, je suis motivé et je vise mon retour, et d'autres jours, j'ai envie d'arrêter et d'abandonner. Mais ce que j'ai appris, c'est que les sentiments, les pensées et les émotions sont temporaires et passeront... qu'ils soient bons ou mauvais. J'essaie donc de vivre ma vie et de me trouver en dehors du BMX. J'ai tout fait pour aller aux Jeux olympiquesJ'ai tout mis en œuvre pour participer aux Jeux olympiques, et quand ça n'a pas été le cas, j'ai été complètement anéanti et dévasté. Alors je me détends maintenant et je profite de ma vie avec ce que j'ai... plutôt que de regarder ce que je n'ai pas ou de me demander "et si...".

DD : On peut imaginer que vous faites tout ce que vous pouvez en ce moment pour remonter sur la moto, comment vous y prenez-vous ?

Brandon : Oui, c'est surtout le fait de laisser mon ligament croisé antérieur guérir qui est important. Il y a des jours où j'ai plus mal que d'autres, alors j'essaie de ne pas le forcer et de le maintenir en mouvement avec des marches légères et des séances de kiné. Je passerai à des activités plus lourdes lorsque je serai autorisé à le faire. 

DD : Lorsque vous remonterez sur le vélo, quels sont vos projets ? Les Jeux olympiques de 2024 ?

Brandon : Je n'ai rien prévu à mon retour. Je vais juste commencer à rouler, retrouver mes marques, me sentir bien à nouveau, puis viser ce que je veux faire. Si je veux participer aux Jeux olympiques de Paris, j'essaierai à nouveau... mais nous verrons bien. 

DD : Quelle est la chose que vous savez aujourd'hui et que vous auriez aimé comprendre au début de votre carrière de cavalier ?

Brandon : La vie ne se résume pas au BMX, aux Jeux olympiques ou à la victoire. C'est toujours bien de se sentir accompli et heureux d'avoir atteint un objectif, mais lorsque votre identité est basée sur cela, vous ne pouvez qu'en souffrir. La famille, les amis et l'amour inconditionnel sont plus importants que tout. 

DD : Quelle est votre plus grande influence et pourquoi ?

Brandon : Moi-même dans 4 ans. Parce qu'il regardera en arrière et sera fier de ses origines.

DD : Quelles sont les choses que vous avez faites en tant qu'amateur qui, selon vous, vous ont poussé à devenir un athlète professionnel et quel conseil donneriez-vous à un jeune coureur qui souhaite devenir un athlète professionnel ?

Brandon : C'est avant tout une question de courage, de détermination et de passion pour l'amour de mon sport. J'ai toujours voulu être un pro du BMX comme Dave Mirra, Jamie Bestwick, Ryan Nyquist, Daniel Dhers, etc. Devenir l'un d'entre eux était donc quelque chose que je voulais depuis plus longtemps que je ne me souvienne. Je suis heureux d'être arrivé jusqu'ici. 


Brandon Loupos DD Athlete Page
Brandon Loupos Instagram

InterviewAirbags DD